Comment penser comme un techno-solutionniste ?
Cette semaine, on apprend à penser comme ceux qui aiment que ça brille. Et on parle de béton et d'un homme très en colère.
Ces derniers temps, par la force des choses, j’ai beaucoup lu la prose de Peter Thiel, le capital-risqueur, fondateur de PayPal et de Palantir, qui a été l’un des premiers milliardaires de la tech à rejoindre Donald Trump. Thiel a une pensée plus intéressante que ce que j’en percevais au départ : son rapport à la technique est mélancolique, à la fois crépusculaire et accélérationniste. Cela m’a donné envie de revenir sur le techno-solutionnisme, une idéologie moquée depuis l’excellent livre de l’essayiste Evgeny Morozov Pour tout résoudre, cliquez ici.

Le solutionnisme a été décrit comme la reprise naïve du programme moderne : le progrès est tiré par la science et une approche « rationnelle ». Mais voici que surgit en son sein un brin de mysticisme et les lignes se mettent à bouger. La foi technicienne de Thiel est en effet intimement mêlée à sa foi chrétienne. Pour lui, le nucléaire, les biotechs et la conquête spatiale sont un moyen de précipiter le retour du Christ, et rien ne doit freiner cette fuite en avant apocalyptique – pas même le consensus sur le climat formulé par le Giec. La confiance dans le progrès se transforme en croyance eschatologique.
L’étrangeté tient au fait que l’ardeur technicienne saisit en ce moment deux mondes très différents, celui des liberals comme Bill Gates et celui des libertarians comme Peter Thiel. Une hypothèse est que les apories de la croissance verte demandent à être refoulées et que le discours lisse n’y suffit plus. Ça craque de partout et il faut faire appel à des conceptions du monde plus bizarroïdes. Pour comprendre la mutation, j’ai tenté de dégager sept mantras qui continuent de faire la passerelle entre ces deux pans du techno-solutionnisme. J’espère que cette petite plongée pourra aussi éclairer les débats autour de la géo-ingénierie.
1/ La technique n’est pas seulement la meilleure réponse, c’est aussi une manière de reformuler la question
Le techno-solutionnisme consiste à penser qu’il y a davantage à attendre de la technique que de la politique. David Keith, le pape de la géo-ingénierie solaire, prend un malin plaisir à souligner que les « grandes victoires environnementales du dernier demi-siècle » découlent d’innovations plutôt que de changements comportementaux. La pollution atmosphérique, par exemple, a été réduite « grâce aux convertisseurs catalytiques » et « non grâce au covoiturage ».
Ce récit ferait bondir des historiens des techniques, mais qu’importe, les solutionnistes en tirent une morale : le patch est préférable au reset. Dans un célèbre texte de 1966, le physicien Alvin Weinberg le dit très clairement, l’objectif est de masquer la conséquence « sans avoir à éliminer la cause ».

Plus que du cynisme, c’est une démarche performative. Quand la débâcle écologique, par exemple, est réduite à des questions d’indicateurs comme le taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère ou le forçage radiatif, alors les aspirateurs à CO₂ ou le voile d’acide sulfurique émergent naturellement comme réponses. Cela ne démêle en rien les lourdes racines coloniales et extractivistes du réchauffement, mais c’est précisément le but : simplifier pour retrouver une prise.
Par ailleurs, la technique implique moins de décisionnaires. « Pour résoudre un problème social, écrit Weinberg, il faut persuader de nombreuses personnes de se comporter différemment. En revanche, la résolution d’un problème technologique nécessite beaucoup moins de décisions individuelles. » Spécialiste de la théorie des jeux, Thomas Schelling appliquait cette logique au réchauffement climatique. Selon lui, il est plus facile de s’accorder à quelques uns sur l’injection d’une brume d’aérosols soufrés autour de la planète que de changer la « façon dont les gens cuisinent en Chine, se chauffent et se refroidissent en Europe, se transportent dans l’ouest des États-Unis ».
2/ La technique transforme des fléaux auxquels on ne peut rien en problèmes que l’on peut résoudre
Plus loin, dans son texte, Weinberg livre le cœur de son argumentation : « L’existence d’une solution technologique permet de se concentrer sur le problème auquel la nouvelle technologie apporte une solution ».
C’est un paradoxe qu’il développe en quelques lignes : nous ne commençons à craindre un phénomène qu’à partir du moment où nous pouvons l’éviter, à éprouver un désagrément qu’à partir du moment où se dessine la perspective du confort. La technique est ainsi un aiguillon qui précède et aiguise le désir de changer le monde, l’innovation transforme la fatalité en enjeu. Nous ne trouvons pas nos villes sombres avant d’avoir la capacité de les illuminer.

Cela résonne avec certains textes des géo-ingénieurs, qui voient dans le voile solaire et la modulation du cycle du carbone une opportunité pour pacifier la planète. Il existe par exemple un regain d’intérêt pour la conception utopique d’institutions de gouvernance plus ajustées à notre système Terre. Comme si la géo-ingénierie levait la fatalité des rivalités géopolitiques : grâce aux aérosols soufrés, nous pouvons dissoudre les tensions dans le contrôle collectif de notre devenir terrestre.
3/ Le freinage est impossible et l’utilisation d’une énergie de plus en plus concentrée est le principe sous-jacent du progrès
Voici la conviction qui fait le lien entre des personnalités très différentes et toutes les branches du solutionnisme : il est illusoire de vouloir réduire les flux d’énergie. Pour Bill Gates, par exemple, il est presque criminel de chercher à brider la consommation d’énergie mondiale. Il n’y a qu’« une seule solution », que « l’énergie propre soit suffisamment bon marché pour que tous les pays puissent s’en doter ».
Selon lui, si nous ne brassons pas toujours plus de matière, nous n’avançons pas. Pire : si la vitesse est trop réduite, nous finirons par tomber du vélo. C’est ce que le sociologue Hartmut Rosa appelle la « stabilisation dynamique » de nos sociétés. Il nous faut constamment accélérer.
Pour justifier cette fuite en avant, les géo-ingénieurs tendent à la biologiser. Conseiller de Bill Gates, Ken Caldeira évoque ainsi notre « cerveau reptilien » : « nous privilégions le plaisir à court terme » et il ne faut pas espérer « résoudre les problèmes en changeant la nature humaine ». Bien sûr, ces propos tendent à naturaliser les pulsions induites par le capitalisme et passent sur les nombreux travaux d’anthropologie montrant qu’il y a mille façons d’habiter la Terre.
Puisqu’il faut toujours plus d’énergie, il faut que celle-ci soit concentrée. Nous passons de sources énergétiques diffuses (les muscles, le bois) à d’autres toujours plus intenses (le charbon, le pétrole, le gaz, l’uranium). Cet effet de ciseau – faire plus avec moins – est le nœud de l’idéologie écomoderniste et de sa pensée du découplage. Elle explique son esthétique du seamless, du hors-sol, de l’aérien et du sans bruit (beaucoup des membres de ce mouvement disent aimer la haute montagne). Elle explique aussi les débats autour du solaire et de l’éolien, certains estimant que ces renouvelables nous font revenir en arrière alors que d’autres y voient une façon d’exploiter l’énergie la plus puissante qu’il nous soit donné de dompter : le Soleil.
4/ Comme la marche à pied, le progrès est une suite continue de déséquilibres sans cesse compensés
Dans The Wizard and the Prophet, paru en 2018, le journaliste Charles Mann raconte la trajectoire de deux hommes confrontés à la grande inquiétude de l’après-Seconde Guerre mondiale : nourrir la population mondiale.
William Vogt, le prophète, pense que la catastrophe est imminente. La croissance démographique épuise la planète, en essore les ressources. Critique du capitalisme, il considère qu’il est impératif de réduire les pressions qu’exercent les sociétés humaines sur leur environnement. Norman Borlaug, le magicien, est lui persuadé que l’humanité a toujours réussi à repousser les limites naturelles. Cet agronome posera les premiers jalons de la « révolution verte ». Ses méthodes déjoueront les prévisions affolées des néomalthusiens.
Faut-il retenir de cette histoire l’idée que les inquiets ont toujours tort ? Que s’il existe bien des limites écologiques et des ressources naturelles en quantité fixe, la créativité humaine est infinie ? Mann prend soin de souligner qu’il ne donne pas raison à Borlaug contre Vogt, tout simplement parce que l’histoire n’est pas terminée : certes, la révolution verte des années 1960-1970 a permis de nourrir la planète ; elle a aussi pollué les eaux et les sols et entraîné le déploiement hégémonique de l’agro-industrie ; bref, elle a créé un ensemble de nouveaux problèmes avec lesquels nous sommes maintenant aux prises.
Les figures du Magicien et du Prophète illustrent un débat dont la géo-ingénierie est la pointe avancée : les sociétés humaines sont-elles « encastrées » dans un environnement naturel dont elles doivent respecter les cycles sous peine d’être confrontées à des catastrophes ? Ou bien sont-elles capables d’élargir leur « niche écologique » ? La marche vers l’avant est-elle une suite de déséquilibres sans cesse compensés pour éviter la chute ? C’est ce que pensent les techno-solutionnistes. Mais si c’est le cas, ne risque-t-on pas de se casser la gueule en courant trop vite ?
5/ Les gris bureaucrates doivent être contournés. Au mieux, ils ont pour fonction d’arrondir les angles
L’historien Jean-Baptiste Fressoz parle de « désinhibition » pour désigner le ballet synchronisé entre des entrepreneurs agissant dans les zones grises du droit et des scientifiques et bureaucrates se récriant mais acceptant in fine de « normaliser » la situation.
Ce mécanisme traverse l’histoire de l’industrie et se retrouve sans surprise dans la géo-ingénierie. Officiellement, nous ne sulfuriserons pas la haute atmosphère pour refroidir le climat sans avoir posé des garde-fous et modélisé le voile solaire sous toutes ses facettes. Les quelques acteurs pirates qui osent des expériences en extérieur non concertées, tels que la start-up Make Sunsets ou le chercheur Andrew Lockley, sont critiqués avec virulence. Par leurs agissements, ils risquent de braquer les opinions publiques.
Mais parfois cette dénonciation se brouille. L’exemple le plus éclairant est un texte publié par David Keith et Wake Smith début 2024 dans la MIT Technology Review. Les deux auteurs estiment qu’un « déploiement de sous-échelle » du voile solaire pourrait démarrer très vite, avec des avions existants et de faibles quantités de soufre. Même s’ils finissent par préciser que ce n’est pas un scénario qu’ils souhaitent voir advenir, ils détaillent par le menu comment il faudrait s’y prendre et leur curiosité transpire à chaque ligne.

Cette danse est aussi bien posée dans le roman Veil. Un chef d’entreprise issu des télécommunications lance un programme secret de géo-ingénierie avant de tout dévoiler et d’en remettre les clefs à une agence internationale. On retrouve l’éthos de la Silicon Valley : mettre les États devant le fait accompli. À la fin du roman, l’héroïne, au départ très opposée à la gestion du rayonnement solaire, finit par penser que cette balance entre le flamboyant entrepreneur et les grisâtres administrateurs, entre l’intrépidité et la précaution, est le moteur de la civilisation moderne.
6/ Depuis quelques décennies, nous n’osons plus « penser en grand ». C’est ce qui est le plus dangereux : être bloqué au milieu du gué
L’un des premiers à dire qu’il suffit de développer des aspirateurs à CO₂, des « arbres artificiels », pour fermer le cycle du carbone et faire du réchauffement un problème du passé, s’appelle Klaus Lackner. Ce savant est souvent moqué parce que, dans les années 1990, alors qu’il travaillait à Los Alamos, le laboratoire du projet Manhattan, il a imaginé une colonie de robots mobiles – les auxons – se nourrissant de « poussière, d’air et de lumière ». Ces machines, qui se multiplieraient dans le désert, auraient pour première tâche de fabriquer de vastes étendues de panneaux solaires avant de s’attaquer au climat, en transformant le dioxyde de carbone en calcaire.
Nous trouvons cette idée ridicule, mais elle était pour Lackner une provocation. Lui regrettait que les scientifiques ne s’autorisent plus à « penser de grands projets ». On retrouve ce même lamento chez Peter Thiel. Pour le fondateur de PayPal, la crainte d’une apocalypse nucléaire a rendu les ingénieurs nerveux et le progrès s’est concentré sur les bits, sur les ordinateurs : nous ne cherchons plus à résoudre les grands problèmes, comme la fin de la mort.
Pour Thiel, ce n’est pas tenable. Puisqu’il est impossible de décélérer, il nous faut reprendre la course en avant. La pire situation possible étant de rester au milieu du gué. La solution au changement climatique réside dans les « réacteurs à fusion » et la réponse au nucléaire militaire dans de « meilleurs systèmes de missiles antibalistiques ». Cette croyance dans la technique – presque touchante – est parfois troublée par un doute : « Si nous avions un monde qui continuait à accélérer, avec des avions supersoniques et hypersoniques, des armes hypersoniques et des réacteurs nucléaires modulaires, peut-être que nous ne serions pas assis ici et que le monde entier aurait déjà explosé », souffle-t-il chez le podcasteur Joe Rogan…
7/ La nature est une idée romantique et fixiste. En réalité, il n’y a que du flux et de la transformation
C’est peut-être ce qui surprend le plus quand on écoute Peter Thiel. A la fois transhumaniste et chrétien, il déploie une exégèse très particulière du texte biblique. Ici, il souligne que « les hommes n’étaient pas destinés à mourir ». Là, que « le mot “nature” n’apparaît pas une seule fois dans l’Ancien Testament ». Celui qui fut le disciple de l’anthropologue français René Girard en tire la conclusion que s’il y a une essence humaine, c’est la transformation.
Cette idée qu’il n’y a pas de limites mais seulement des barrières, toujours susceptibles d’être enjambées, est très présente chez les plus enthousiastes des géo-ingénieurs. Elle détourne des enseignements de l’anthropologie écologiste, qui nous apprend que nous composons toujours le monde, qu’il ne nous est jamais donné. L’Anthropocène, c’est le ruban de Moebius : la coupure entre le naturel et l’artificiel devient impossible à discerner. Dès lors, pourquoi ne pas intervenir plus profondément encore dans le système Terre ?
Cet argument est assez difficile à contrer, mais il le fut par Bruno Latour. Accusé d’avoir flirté avec les écomodernistes, le philosophe français a nettement pris ses distances en 2015, soulignant tous les paradoxes d’un mouvement dont le manifeste « est entièrement rédigé comme si l’homme était encore seul en scène ». Le fantasme d’un « bon Anthropocène », une fois l’étau du réchauffement desserré, repose encore sur une flèche du temps, orientée vers un futur glorieux. Quant au découplage, il pointe vers une nouvelle séparation de la nature et de la culture. A l’inverse, l’anthropologie de Latour ou de Descola est une pensée du décentrement et de la modestie.
Mais cette critique par Latour de l’éternel retour au logiciel des Modernes paraît presque faible devant l’accélérationnisme technologique de Thiel. Ce dernier tourne le dos à la science pour encourager une idéologie néo-impériale paranoïaque qui mêle le religieux, la technique et la politique (dans le vocabulaire latourien, on dirait qu’il confond les modes d’existence). La triste ironie est que cette vision allumée du monde se drape dans l’apparence du bon sens tandis que la sobriété est en train de passer pour une douce folie niaise… ◆
🏗️ Peut-on sauver la planète avec du béton ?
A la fin de l’année dernière, je suis allé rendre visite à Neustark, en Suisse. Cette entreprise venait tout juste de lever 69 millions de dollars pour affûter son procédé d’émissions négatives. Sur le papier, c’est élégant : Neustark récupère sur des usines de biogaz le CO₂ qui serait normalement rejeté dans l’air puis le déplace jusqu’à des chantiers. Là, le CO₂ est mis en contact avec des déchets de béton concassés jusqu’à ce qu’il se minéralise et devienne du calcaire. Ainsi, le carbone est séquestré sur de longues durées. Les usines de biogaz utilisent des déchets alimentaires issus de plantes qui ont absorbé du CO₂ de l’atmosphère ; il y a donc retrait net. C’est de la bioénergie avec captage et stockage du carbone (BECSC).
En transformant le béton en puits de carbone, cette technique évite de poser des tuyaux à travers toute l’Europe pour atteindre, par exemple, les sites d’enfouissement développés en Mer du Nord. Les difficultés se logent ailleurs. D’une part, le béton « recyclé » que l’on obtient sert surtout à construire ou rénover des routes ; ce qui fait dépendre la séquestration du carbone de l’artificialisation des sols. Ensuite et surtout, il y a un problème d’échelle. Au mieux, ce procédé pourrait retirer 8 Mt de CO₂ de l’atmosphère en Europe. Mais pour atteindre ce chiffre déjà modeste, il faudrait trouver un marché. Or les crédits carbone vendus par Neustark coûtent encore très chers.
Rappelons que les trajectoires de neutralité carbone prévoient en 2050 des retraits massifs de carbone de l’atmosphère, autour de 10 Gt de CO₂ par an ! Pour y arriver, il faudrait bâtir – avec Neustark et les autres – une industrie colossale en l’espace d’un quart de siècle. Afin que cette promesse ne devienne pas un mirage, il faudra dépasser les difficultés physiques, les embûches du greenwashing et les arnaques d’une mauvaise comptabilité carbone. Or pour l’instant, ces start-up attirent surtout des financements d’entreprises soucieuses d’améliorer leur image : pendant ma visite, une délégation de BlackRock filmait avec des drones une vidéo de promotion au milieu des gravats… ◇
🌍 Hansen with Love
En 1988, dans la chaleur étouffante d’une canicule, James Hansen avait été l’un des premiers à tenter de convaincre le Congrès américain de la réalité du réchauffement. Quatre décennies plus tard, le climatologue est toujours très remonté. Désormais, il s’efforce de démontrer que nous avons sous-estimé la sensibilité du climat aux émissions de CO₂ parce que nous modélisons mal l’effet refroidissant des aérosols, qui ensemencent les nuages ou créent des brumes réfléchissantes.
Cette querelle retrouve de la vigueur autour du débat sur la hausse brutale des températures marines observée depuis quelques années. Après Global warming in the pipeline, Hansen et ses coauteurs viennent de publier Global Warming has accelerated, qui suscite beaucoup de débats. Ils y défendent l’idée que cette augmentation inattendue est liée à la fin des pollutions au soufre des navires commerciaux. Par ailleurs, selon eux, nous modélisons mal l’évolution des glaces, ce qui nous aveugle sur le danger des points de bascule, en particulier l’AMOC et la fonte de la calotte glaciaire de l’Antarctique occidental.
L’article, qui se lit comme une enquête policière, se veut provocateur. Outre la remise en cause de plusieurs aspects du consensus scientifique, Hansen fait la promotion du nucléaire et de la gestion du rayonnement solaire. Ce sont, à ses yeux, deux éléments clefs pour éviter que notre planète ne retrouve la physionomie qu’elle avait il y a 120 000 ans. Il y ajoute une troisième mesure : la taxe carbone dont le revenu serait redistribué à tous. Sur la géo-ingénierie solaire, Hansen tente une percée en présentant le sujet sous l’angle de la bataille des générations : les plus jeunes n’auraient pas, selon lui, les pudeurs des anciens ◇
📆 A venir : modélisations, promesses irréalistes du carbon removal, Texas, conflits indo-chinois. Cette newsletter a été éditée par Marie Telling.